Chronique publiée sur le site Evene.fr en avril 2008.
"Je constate que depuis peu c'est la mode du rap hardcore. Eh gros, ça rappe depuis deux piges et ça se prend pour des tueurs." Quand il prend le micro, Demon One a le recul de ceux qui savent de quoi ils parlent. La rue, il connaît. Son groupe était Intouchable et sa famille la Mafia K'1 Fry. Ces deux noms suffisent à le prouver et à (im)poser le personnage. Voilà plus de dix ans qu'il rappe sur les albums de ses potes, et sur ceux de son groupe. Pour son premier effort solo, "Démons et merveilles", il convie assez peu de monde. Big Nas produit la majorité des titres, secondé ici et là par Jakus ('Solitude', le plus beau morceau du disque), Eclipse Team, Wealstarr, Marc Chouarain ou JR. Soprano et Diam's posent chacun sur un titre, de même que Dry - l'autre Intouchable - et Béné, un jeune rappeur de Choisy-le-Roi, la ville d'origine de Demon One. Le son est résolument électro, laissant peu de place au sampling, tantôt mélancolique, tantôt franchement guerrier. Demon, lui, oscille entre egotrip ('Seigneur de guerre'), introspection/autobiographie ('Solitude', 'Mes rêves') et morceaux plus thématiques ('La Bonne Combinaison', sur le jeu, 'Alors comme ça', sur les ragots, 'Pour toi', dédié à un ami décédé). Le rappeur explore et expose les différentes facettes de sa personnalité, parle de la rue, des tentations que chaque homme trouve sur son chemin, sans tomber dans le manichéisme ou la surenchère hardcore, comme le font les rappeurs qu'il critique sans les citer. Il en résulte un album qui paraît sincère, plutôt bien produit et maîtrisé. Certains auront sans doute du mal avec Demon One et sa voix particulière, son débit haché et manquant parfois de souplesse et de fluidité. Mais l'ensemble est de bonne facture.
"Je constate que depuis peu c'est la mode du rap hardcore. Eh gros, ça rappe depuis deux piges et ça se prend pour des tueurs." Quand il prend le micro, Demon One a le recul de ceux qui savent de quoi ils parlent. La rue, il connaît. Son groupe était Intouchable et sa famille la Mafia K'1 Fry. Ces deux noms suffisent à le prouver et à (im)poser le personnage. Voilà plus de dix ans qu'il rappe sur les albums de ses potes, et sur ceux de son groupe. Pour son premier effort solo, "Démons et merveilles", il convie assez peu de monde. Big Nas produit la majorité des titres, secondé ici et là par Jakus ('Solitude', le plus beau morceau du disque), Eclipse Team, Wealstarr, Marc Chouarain ou JR. Soprano et Diam's posent chacun sur un titre, de même que Dry - l'autre Intouchable - et Béné, un jeune rappeur de Choisy-le-Roi, la ville d'origine de Demon One. Le son est résolument électro, laissant peu de place au sampling, tantôt mélancolique, tantôt franchement guerrier. Demon, lui, oscille entre egotrip ('Seigneur de guerre'), introspection/autobiographie ('Solitude', 'Mes rêves') et morceaux plus thématiques ('La Bonne Combinaison', sur le jeu, 'Alors comme ça', sur les ragots, 'Pour toi', dédié à un ami décédé). Le rappeur explore et expose les différentes facettes de sa personnalité, parle de la rue, des tentations que chaque homme trouve sur son chemin, sans tomber dans le manichéisme ou la surenchère hardcore, comme le font les rappeurs qu'il critique sans les citer. Il en résulte un album qui paraît sincère, plutôt bien produit et maîtrisé. Certains auront sans doute du mal avec Demon One et sa voix particulière, son débit haché et manquant parfois de souplesse et de fluidité. Mais l'ensemble est de bonne facture.
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